porte

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vendredi 29 juillet 2011

Le principe d'incertitude

L'armailli dont jamais l'arme ne faillit
Scrute l'horizon large.
L'armailli dont jamais larme ne jaillit
Contemple  le futur étalé devant lui.
Son enfant , qui porte le bonnet des fous et des sages,
Interroge le val vide.
Son père lui répond.


Le chien fidèle défèque une tête et s'enfuit.
Le chien fido ne défait qu' une tête qui s'ennuie.


L'huissier, le chrysanthème et la petite mort les attendent de pied ferme.
Pour l'armailli, son fils et leur chien,
tous amis de Heisenberg rien n'est joué.


L'armailli di cui mai l'arma non rischiò
Scruta l'orizzonte largo.
L'armailli di cui mai lacrima non sgorga
Contempla il futuro steso davanti a lui.
Il suo bambino che porta il berretto dei matti e dei saggi,
Interroga la valle vuota.
Suo padre gli risponde.


Il cane fedele caga una testa e fugge.
Il cane fido si disfa  solamente d'una testa che si annoia.

L'usciere, il crisantemo e la piccola morte li aspettano di piede fermo.
Per l'armailli, suo figlio ed il loro cane,
tutti amici di Heisenberg niente è giocato.

mercredi 27 juillet 2011

Les époux silencieux


Les époux si lents, si eux
Attendent du monde et du beau monde .
Il y  aura des vertueux d'autres qui ne le seront pas.
Quelques uns auront une auto bleue



Le repas sera maigre, les époux reposés .
D'autres viendront se joindre pour se délecter des propos échangés.





Tout le monde ne pourra pas rentrer dans la belle auto bleue.
On tirera au sort, les autres iront à pied.





Il pasto sarà magro, gli sposi riposati. 
Altri verranno ad unirsi per dilettarsi delle parole scambiate.

Tutti non potranno rientrare nella bella automobile blu.

Si tirerà alla sorte, gli altri andranno a piedi.

 

vendredi 22 juillet 2011

rencontre métaphysique



Pour monsieur Chiasme la rencontre d'Uccellocchio fut brève, fulgurante et déterminante.
Son angoisse s'était transformée en interrogation sur l'être, en gourmande contemplation et consommation évasive.
Les jours le concernaient et le temps, qui d'ordinaire fuit de partout, se concentrait ou plutôt s'étalait peu.
Uccellocchio ne s'aperçut de rien. Il monta à la verticale puis fonça vers le sol émettant comme un bruissement de feuilles et d'un coup d'aile , à ras de terre, il fila vers l'est.




Per signore Chiasma l'incontro con Uccellocchio fu breve, folgorante e determinante.
L' angoscia si era trasformata in interrogazione sull'essere, in golosa contemplazione e consumazione evasiva.
I giorni lo riguardavano ed il tempo che di solito fugge  dappertutto, si concentrava o piuttosto si stendeva  poco.
Uccellocchio non si accorse di niente. Salì alla verticale poi scurì verso il suolo  emettendo come un fruscio di fogli e poi con un colpo di ala, raso terra, filò verso l'este.


Por sinjoro Chiasme la renkonto de Uccellocchio estis mallonga, fulgurante kaj determina.
Lia angoro estis transforminta sin en demandon sur la estaĵo, en frandema kontemplado kaj evitema konsumado.
La tagoj koncernis lin kaj la tempon, kiu de ordinara trafluetita de ĉie, koncentris sin aŭ pli ĝuste etendis sin malmulte.
Uccellocchio ne ekkomprenis sin de nenio. Li supreniris al la vertikala poste impetis al la planko emisiante kiel murmureto de folioj kaj de bato de flugilo , al razita de tero, li forpafiĝis al la oriento.

mercredi 20 juillet 2011

Le Temps


                           PoèME



        Comme le lierre le temps s’accroche à l’écume des jours.

        Il égrène les instants partagés les moments solitaires.
        Les livres parfumés tournent les pages sombres
        Où les pierres rejoignent les vivants.

        Les vivants les pages sombres tournent les instants partagés
        Les livres parfumés et les moments solitaires où
        Comme le lierre  les pierres retrouvent l’écume des jours.
        Le temps s’accroche.

        Les pierres retrouvent le temps qui s’accroche.
        Les instants partagés le livres parfumés tournent
        Les pages sombres comme le lierre
        Où les vivants égrènent les moments solitaires.

        Tournent les pages sombres les moments solitaires
        Où les vivants et le temps s’accrochent
        A l’écume des jours.
        Les pierres retrouvent les instants partagés.

        Les instants partagés tournent les livres parfumés
        Comme le lierre où les pierres retrouvent
        Les pages sombres et les moments solitaires.

       Les pages sombres et les pierres retrouvent l’écume des
                                                                                             jours.
       Le temps s’accroche
       Il égrène les vivants
       Et les moments solitaires.

       Les livres parfumés comme le lierre
       Les moments solitaires  où le temps s’accroche
       Tournent.

       Les instants partagés les livres parfumés
       Où le temps s’accroche
      Aux pages sombres.

       Les vivants à l`écume des jours
       Comme le lierre tournent.
       Le temps s’accroche à l’écume des jours.
       Où ?

       Il égrène l’écume des jours.

       Le temps s’accroche.





              






mardi 12 juillet 2011

hommage au peintre Lermite



A la Chaux du Milieu j'ai finalement trouvé ta tombe . Un nom , une pierre sculptée comme un gisant.
Tout dans cette contrée, que j'ai beaucoup arpentée me parle de ton travail. Tes lignes incrustées dans le paysage ont un  gôut de tourbières et de framboises aussi. Ces framboises que je cueillais , avec la grappe d'enfants  qui voulaient bien m'accompagner ,sur les crêtes des Verrières entre le Petit Combasson et les Bayards.