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dimanche 31 décembre 2017

les derniers tarots de l'année






Les principes trop carrés
Sont sujets à critique
Ils mènent à la désobéissance
Rarement ils conduisent au repos.

Ils doivent s'arrondir
S'accouder au monde et le contempler
N'essayer ni de l'enfermer ni de le plagier
Ils doivent l'accompagner



Au près de l'arbre l'oiseau pense
Il a la clef mais ne l'utilise pas
Il rêve au nuage
Qui comme lui s'élève au vent

vendredi 22 décembre 2017

Autoportrait non spéculaire d'après une photo d'Alexandre




Ni un chien, ni un chat encore moins une bactérie, je suis une personne et comme personne je m’étonne de mon image non spéculaire. Je n’y suis pas habitué. Je suis comme un diamant natif qui ne sait ni se coiffer ni se raser devant un écran vidéo.
Mon double du miroir est plus moi-même que l’image photographique c’est à dire celle des autres.
Quoiqu’ils ne fassent pas facilement la différence.
L’image spéculaire est étrange et vraie, elle fascine son monde depuis des luminaires.
Non je ne suis pas Psyché sauf à me regarder dans un miroir.
Les personnes c’est comme ça !



mercredi 20 décembre 2017

Krao le plongeur, la lumière et la nuit




          Krao replié sur lui-même médite

                         Il rêve aux ourses blanches.







Il s’ébroue, se secoue, court

                 Et se sauve au loin


Là où la terre se courbe.



Un colporteur de talismans véreux
Un mage de pacotille
S’agite et l’interpelle








Krao se tourne, se renverse
Et lui fiente bruyamment
Son hostile désaccord.






Une pensée profonde l’envahit
Il pense aux horizons souterrains
Aux caches tièdes,



Où l’attendent le muscat, la verveine

Le safran et l’oubli.

jeudi 14 décembre 2017

Les pieds dans les nuages





J’ai cru qu’on s’en sortirait mieux
Qu’on aurait du répit
Pour retailler nos branches, élaguer nos épis
Et offrir la grand-voile aux vents mystérieux.

Des chants s’élèvent
Je ne les contrôle pas
Ils passent la cime des arbres
Voyagent avec les aigles
Et rampent sous les nuages.

Mais bientôt ils retombent
Sur des gens ahuris
Qui pensent avec leurs pieds
Songent avec leurs oreilles.
Pourquoi les suivre ?








vendredi 8 décembre 2017

Les éléments






L’horizon est fendu
D’un coup de lame oblitérant l’espace
Sur toute sa longueur.
Derrière,
On aperçoit du sombre, du noir moucheté
Comme si, s’y reposait une salamandre paresseuse.
On devine l’humide,
On sent la moite tiédeur.
Mais le point de fuite s’échappe
Sur le mystère d’un grand feu refroidi.
En vous faites taire les flammes
Mais conservez les braises.