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mardi 28 août 2018

Ambesas

Lilcula et Naali


Se sentir centaure marin
Vivre encore clair-obscur
Ouvrir la bonde du bain
Faire couler la saumure.

S'imaginer polype
Volatile enroulé
Radiolaire enflammé
En tunique hexaèdre.

Se voir cryptogame engoncé
Perce-pierre prête à tout
Tussilage conquérante
Sensitive aux aguets.




Plonger dans le pétrin
Faire péter la mouture
Claquer des deux mains
Sans cabrer la monture.

Forger des armes molles
Pour tordre les parti-pris
Liquéfier leurs paroles
Fracturer leurs propos frelatés.

Rompre les habitudes
Casser les préjugés
Mimer leurs attitudes
Les laissant hébétés.

Forcer les digues dures
Enjamber les clôtures
Arracher les briques des murs
Retourner son armure.


Se lancer au combat
Sans trêve, sans mollesse
Laisser les douteux compromis
 Aux cloportes ahuris.


Lilcula et Naali

                                                   Chaque minute compte
L'hésitation fatigue
L'atermoiement meurtrit
Allons-y!

jeudi 23 août 2018

le cercle des amis




Ils ont grandi, ils ont pris de l'air, ils se sont amassés en troupeau chacun d'entre eux entouré de six autres.
Les jours qui les séparent se sont amoindris. On n'y coincerait pas une allumette fût-elle suédoise.
A ce rythme les mouvements sont lents, un peu cahotés, chaotiques, pseudo-répétitifs.



Pas de vraie loi de croissance, ni de bonne loi du mouvement un peu gélatineux, il faut bien le dire.
Au début ils étaient sept, puis le cercle s'est agrandi.
Il couvre, il couvre, il couve.
Certains soufflent verticalement pour créer un appel d'air.
Il faut gérer les flux, les répartitions. Il faut éviter les manques, se préoccuper du bien-être.



mardi 21 août 2018

Les grandes découvertes



Tous les corps amoindris
Se font face en tournant
Leurs pieds chaussés de galets blancs
Leurs servent de monture.

Et parfois ils oublient
De serrer leur ceinture
Les mains dans leurs poches remplies
Ils font sonner leurs découvertes.

Les routes sont glabres
Les chemins vides et creux
Et les ombres se ramassent
Le long des caniveaux.

Non il ne faut pas se taire
Non il ne faut pas leur plaire
Juste un peu de ciment
Pour figer leurs attitudes.



mercredi 15 août 2018

Les malveillants

Ils ont épousé nos ombres
Ils ont asséché nos puits
Ils ont rompu nos vases
Et muré nos maisons somnambules.

Ils ont lâché leurs chiens
Ils ont crié de loin
ils ont enflammé des torches
En foulant nos chemins.

Ils ont rempli leurs poches de nos rêves
Ils ont brisé nos songes
Ils se sont emparés de nos utopies
Pour les retourner comme des gants.



 Nos chandelles pleurent
Et nos yeux sont meurtris
Les lettres dansent contre les mots assagis.

Toi qui crois aux images
Mais ne crois pas aux bruits
Rassemble tes effets
Fais ton bagage.


vendredi 3 août 2018

Les princes réguliers




Les princes réguliers
Ont aboli les ombres.
Ils rêvaient d'un pays
Sans oubli, sans douleur.

Les princes réguliers
Ont aboli les heures.
Ils ont tué l'ennui
Répandu la douceur.


Des barbares sont venus
Qui ont brisé les jarres
Où flottait le raisin
Et les groseilles aussi.


Ils ont renversé les auvents
Affolé les troupeaux
Arraché les barrières
Saccagé les jardins.



Et ils attendent l'heure
Et les gens résignés
Pour enfoncer leurs glaives.

jeudi 2 août 2018

La maison de verre.


 Euplectella Aspergillum ou Panier de Vénus tu secrètes lentement ta charpente de verre.
Cet hommage zoominéral rendu dans les profondeurs marines, à André Breton, se fait dans le silence et les jeux de lumière.


Grande tour flexible aux étages réguliers, tu  ondules au rythme de la houle qui agite la surface.


Euplectella tu inventes l'angle droit!