Les faibles courants d'air
Ne suffisent plus à ramoner nos âmes.
Nos sucs se coagulent
Nos souvenirs et nos regrets aussi.
Il faut s'accrocher.
Se suspendre aux fils de la vierge
Qui se tiennent sans support et voyagent.
Les pays sont nombreux, les contrées sont diverses
Les gens, les plantes et les cailloux aussi.
Chaque anfractuosité, chaque creux est un monde
Chaque rocher un soleil.
Faire sauter les verrous, vivre à pompe ouverte!
Happer l'air, le respirer à grands cris!