En
tirant mes tarots j’ai taré mes tyrans.
Les
tyrans masqués qui s’immiscent, qui s’infiltrent
Qui
veulent me faire acheter, me faire penser,
Ce sont
eux qu’il faudrait panser.
Ces
malades de l’intelligence, ces blessés de l’esprit,
Ces
indigents de l’absolu, ces perclus de sottise.
Je tance
ces tyrans, leurs valets, leurs inféodés
Les
qualifie d’infâmes.
La
chaise est vide
Le
gardien est parti.
Les
linges pliés sont prêts,
Où
reposent les morts
L’escargot
resplendit.
S’il
faut partir avant que le soleil
Ne
touche le bord du monde arqué,
S’il
faut descendre quelques marches sans plaisir,
S’il
faut enfin ne pas se retourner,
Prendre sa valise et rire.
Evacuons !
Quand le crabe sort du tunnel où il était
tapis
La yoni
resplendit et le soleil se mord.
La porte
s’ouvre et déjà la maison s’affranchit
Des
gestes répétés.
La
balance oscille au rythme de l’haleine
Du
serpent lové.
Les
journées passent.
Quand la
roue tourne plus qu’il ne convient
Et que
le serpent s’installe,
La clef
pend de la lune
Et il
faut s’en saisir.
La lune est sur le pli
Le
serpent ignore ce qu’il contient.
Dans la
maison on sait.
Le pli,
le repli cache les rêves de l’ammonite amie.
Sur un
roc, en haut de la cascade
La bougie
pense à l’eau qui fuit
Et
l’éclaire un moment, un instant.