porte

porte
porte

jeudi 4 décembre 2014

Lithophanie

A  Lucilla


Parce que tu n'as pas cru qu'un sanglot suffisait,
Parce que tes yeux montraient l'horizon lithophane
Nous avons franchi des lignes creuses et obscures,
Déchiffré des tombes entrouvertes sur des jardins fleuris.
Nous avons escaladé des roches graves et dures
Conduit de frêles montures sur des chemins ébahis.
Nos pas nous ont porté où se reposent les anges
Les ailes sanglées de bleu.

Des rives éparses, des falaises abouties, des jetées audacieuses 
Ont illuminé nos nuits quand
Les galets rassasiés nous racontaient
Leurs rêves d'écume et de brouillard.
Nos chants lents et râpeux résonnent encore
Dans des gorges habitées que nous fréquentions jeunes.

Ne pas se retourner, se dresser bras en l'air!
Brandir encore les mots justes et limpides!
Bannir le flou, arracher l'ombre de la lumière
Parce que tu n'as pas cru qu'un sanglot suffisait.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire