porte

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mercredi 21 décembre 2011

Don Quichotte


A nous Sancho Pansa et Don Quichotte !
Les moulins à moudre la réalité virtuelle
Sont bien présents.
Instillée, installée, distillée,
Cette réalvirtualité, ou plutôt cette sous réalité,
 gangrène les coeurs et les esprits.
On ne peut quand même pas s'amputer de la tête!
A nous Sancho, à nous Don Quichotte.

vendredi 2 décembre 2011

Fil à fil ou l'histoire de Luc et Luc

 Luc est à l'aise quand sa monture se cabre.
Ses pensées vont à son frère jumeau qui lui aussi s'apelle Luc.


Luc fait marcher son cheval sur les pattes de derrière comme au cirque.

 Luc se met au galop pour rejoindre son frère l'insouciant Luc.

 Luc a des allures de Dandy , mais son compagnon qui devrait pourtant savoir marcher sur un doigt ne maîtrise pas la marche équine.

 Il s'étale comme une débutante à talons hauts.


Son frère qui arrive à fond de train lui rentre dedans.
Les voilà bien emmêlés.


jeudi 1 décembre 2011

La lettre H et Möebius



Mode d'emploi pour construire son H de Möebius

Prendre la jambe gauche du H, la coller sur l'extrémité de son bras droit en l' ayant tordue de 180 degrés.
Puis prendre la jambe droite et la coller sans torsion au bout du bras gauche. On a alors un superbe H de Möebius véritable surface unilatère.


Quand le H se fâche il se cache sous une bâche , il faut alors le débusquer à la hache et c'est vache.

jeudi 17 novembre 2011

Hommage à ma grand mère au jet.


 Le G, pour moi, c'est ma grand-mère
Eugénie Auger née Brossier
Vers la fin du dix-neuvième siècle.
Il en a la rectitude, la gentillesse et la bonhommie.
  J'ai craint d'être gêné de parler d'Eugénie,
de suggérer son village Chabris
Pont sur le Cher.
Eugénie au G,
Eugénie au jet,lorsque les soirs d'été
Elle arrosait  les massifs
De son petit jardin place du Champ de Foire.
Elle repose sur le haut du village,
Au milieu du cimetière.
En haut d'une côte qu'enfant
Je dévalais en patins à roulettes.
Tombe de ma grand mère Eugénie Auger à Chabris

lundi 31 octobre 2011

Marie et la baigneuse de Dufy


Ma petite fille Marie a, le premier mai 2011,
copié une baigneuse de Dufy. Avant hier elle m'a fait la demande expresse de publier son dessin sur mon blog. Je le fais aujourd'hui en l'accompagnant d'un autre tableau de Raoul Dufy.
Les enfants lorsqu'ils s'appliquent dessinent comme Dufy . Peut-être peut-on dire aussi que Dufy lorsqu'il s'applique dessine comme les enfants mais pas comme Miro qui lui dessine comme les enfants qui ne s'appliquent pas et qui se laissent entraîner par les formes et les couleurs.



jeudi 13 octobre 2011

L'F et les faits-mères



L'F est mére, C'est l'effet-mère. Les faits engendrent l'F. L'F émerge, alors l'F est mère je crois.
Les faits méres sont bien sûr les faits mûrs.
Quand l'F est sur les murs, l'effet du F sur les faits efface les faces façonnées,
Les faces honnies des forts, des forts faits aux forfaits.
Les forfaits faits par les forts effacent l'effort des faibles .
L'F est bleu!
Les faits bleuissent au jour de l'F.


vendredi 7 octobre 2011

La lettre E



L'E n'est pas ce que l'E croit être.
L'E est est très sensible à la présence des autres.
En compagnie souvent il s'altère, il se gâte, il prend l'accent.

 Mais l'E fait mine de ne pas le remarquer.
L'E empêche les autres de se tamponner.
 Il est diplomate, il temporise.


Lorsque l'E juste prie,
L'esprit gagne les mots
Malgré les E brouillés et les lettres emmêlées.





jeudi 29 septembre 2011

Le temps

Quelques réflexions sur le temps.


Les nombres peuvent être regardés de deux manières :
On peut les voir comme quantité d’objets d’une collection 
( son cardinal). Les 5 doigts de la main.
Ou alors , on peut les voir  comme une succession que l’on égrène comme un chapelet. Un, Deux, Trois, Quatre…
Ces propriétés sont les propriétés cardinales et ordinales des nombres.

Zéro qui est le cardinal de « Rien » est aussi le premier ordinal.
La suite des nombres s’appuie sur "rien".

Le temps lui aussi peut être regardé de deux manières différentes :
Le temps comme quantité c’est la durée. «combien de temps cela dure-t-il ? » Si cette durée est mesurée par une horloge à eau on peut même la boire.



Les unités qui mesuraient la durée ont toujours été relatives et  élastiques. Depuis on y a mis de l’ordre en cadençant régulièrement et universellement le temps des gens.
Mais le temps représente aussi l’ordre de succession . Avant , maintenant, après.
La naissance, l’enfance, l’adolescence, la maturité, la vieillesse, la mort. Si on franchit tous les extrêmes de cette dernière série, nous n’en parcourons pas tous, tous les degrés.
Pour mon temps personnel, la naissance sans durée,mon passé absolu,  est le premier terme d'une série qui s'achève par la mort, mon futur absolu sans durée lui non plus.

jeudi 22 septembre 2011

La lettre D



Le Dé gonflé se repose à la mer.
Le Décapode par l'odeur alléché
Sort  de l'eau suivi de la Bugatti
Qui fait des maniéres et s'essuie.

Dégoûté le Dé s'enfuit,
Il se réfugie sous un dais
En l'église de Moissac.
Mais le Hasard est au rendez-vous.
C'est le Grand Départ
De ce grand dadais de Dé.
Ainsi le Dé périt.




vendredi 16 septembre 2011

Alphabet C

C anse ouverte sur les mots
Cou, crin, cuir, chapeau,
Calme,col, caméléon, cétacé.
C'est assez, c'est tassé.
Il ne faut qu'une poignée de lettres
Et de symboles mathématiques pour te dessiner.




C croissant de la Lune décroissante







vendredi 2 septembre 2011

Alphabet B


B deux fois bombée
Tu fais bombance de tes bosses.
Tu es la Vénus de Lespugue de l'alphabet.
Sans ton B tu retombes.
Sans ton nom , sans ton son
Tu  n'es presque rien :
Une trace, un chemin. 


B due volte incurvate fai baldoria delle tue gobbe.
Sei la Venere di Lespugue dell'alfabeto.
Senza il tuo B ricadi.
Senza il tuo nome, senza il tuo suono non sei quasi niente :
Una traccia, un camino.

mercredi 31 août 2011

Alphabet A


Ah! Il faut qu'on s'esclame
C'est la première dans l'ordre alphabétique.

Raisin sec dans la génoise des mots
Elle achève les prénoms féminins.
Bien campée sur ses deux pieds
On dirait une flamande qui,
Ayant ôté son tablier,
Fait à elle seule le lit d'un fleuve
Qui s'égare dans le marais Audomarois.
Aa.

Ah! Occorre esclamarsi
E la prima nell'ordine alfabetico.
Uva secca nell pan di spagna delle parole
 Finisce i nomi femminili.
Accampata bene sui suoi due piedi si direbbe una fiamminga
 Che, avendo tolto il suo grembiule,
 Fa da sola nascere  un fiume
 Che smarrisce nelle  palude di Saint-omer.
Aa.

mercredi 24 août 2011

Blotti contre son chardon
L'escargot assoupi pense :
Spirales et suites de Fibonaci.


Laisse , puis râle lui dit la marguerite effeuillée,
Esseulée . comme le bonhomme
Qui sort de neige.

Rannicchiata contro il suo cardo
La lumaca assopita pensa:
Spirali e sequenze di Fibonaci.
Lascia perdere gli dice
La margherita sfogliata
Isolata come il pupazzo
Che esce di neve.


vendredi 12 août 2011

Le papou passe éberlué
Auprès d'un corps déjeté, désemparé.
L'enfant-phare claironne
Et le tour est joué
Et le tout est rejoué.


Les corps-hauts ramifiés, momifiés
frisent.
Ils brisent la brise qui s'épuise.
Ils y puisent le parfum solitaire
Ils voudraient se recueillir sur la tombe

Ignorée du poète assassiné.
 
 
Il papou passa sbalordito
Vicino ad un corpo storto, smantellato.
Il bambino-faro suona la tromba
Ed il giro è giocato
I corpo-alti ramificati, mummificati
arricciano.
Rompono la brezza che si esaurisce.
Attingono il profumo solitario
Vorrebbero raccogliersi sulla tomba
Ignorata del poeta assassinato.

vendredi 5 août 2011

En avant toutes.




Pour fendre l'horizon il faut prendre de l'élan.
Par le rail comme Chiarenza dans Personne
Par la route comme nombre de voyageurs
Par la mer où beaucoup l'ont tenté
Malgré eux, à la verticale,
Des poèmes plein les cales.
Il faut le bon angle d'attaque
Ni trop juste, ni trop large.
Ne s'encombrer ni de vivres , ni de biens
Pour fendre l'horizon il faut prendre de l'élan.




Per spaccare l'orizzonte bisogna prendere dello slancio.
Per la rotaia come Chiarenza in Nessuno
Per la strada come parecchi  viaggiatori
Per il mare dove molto l'hanno tentato
Malgrado loro, alla verticale,
Delle poesie pieno i calibri.
Occorre il buono angolo
Né troppo giusto, né troppo largo.
Non accollarsi né di viveri, né di beni
Per spaccare l'orizzonte bisogna prendere dello slancio.

vendredi 29 juillet 2011

Le principe d'incertitude

L'armailli dont jamais l'arme ne faillit
Scrute l'horizon large.
L'armailli dont jamais larme ne jaillit
Contemple  le futur étalé devant lui.
Son enfant , qui porte le bonnet des fous et des sages,
Interroge le val vide.
Son père lui répond.


Le chien fidèle défèque une tête et s'enfuit.
Le chien fido ne défait qu' une tête qui s'ennuie.


L'huissier, le chrysanthème et la petite mort les attendent de pied ferme.
Pour l'armailli, son fils et leur chien,
tous amis de Heisenberg rien n'est joué.


L'armailli di cui mai l'arma non rischiò
Scruta l'orizzonte largo.
L'armailli di cui mai lacrima non sgorga
Contempla il futuro steso davanti a lui.
Il suo bambino che porta il berretto dei matti e dei saggi,
Interroga la valle vuota.
Suo padre gli risponde.


Il cane fedele caga una testa e fugge.
Il cane fido si disfa  solamente d'una testa che si annoia.

L'usciere, il crisantemo e la piccola morte li aspettano di piede fermo.
Per l'armailli, suo figlio ed il loro cane,
tutti amici di Heisenberg niente è giocato.

mercredi 27 juillet 2011

Les époux silencieux


Les époux si lents, si eux
Attendent du monde et du beau monde .
Il y  aura des vertueux d'autres qui ne le seront pas.
Quelques uns auront une auto bleue



Le repas sera maigre, les époux reposés .
D'autres viendront se joindre pour se délecter des propos échangés.





Tout le monde ne pourra pas rentrer dans la belle auto bleue.
On tirera au sort, les autres iront à pied.





Il pasto sarà magro, gli sposi riposati. 
Altri verranno ad unirsi per dilettarsi delle parole scambiate.

Tutti non potranno rientrare nella bella automobile blu.

Si tirerà alla sorte, gli altri andranno a piedi.

 

vendredi 22 juillet 2011

rencontre métaphysique



Pour monsieur Chiasme la rencontre d'Uccellocchio fut brève, fulgurante et déterminante.
Son angoisse s'était transformée en interrogation sur l'être, en gourmande contemplation et consommation évasive.
Les jours le concernaient et le temps, qui d'ordinaire fuit de partout, se concentrait ou plutôt s'étalait peu.
Uccellocchio ne s'aperçut de rien. Il monta à la verticale puis fonça vers le sol émettant comme un bruissement de feuilles et d'un coup d'aile , à ras de terre, il fila vers l'est.




Per signore Chiasma l'incontro con Uccellocchio fu breve, folgorante e determinante.
L' angoscia si era trasformata in interrogazione sull'essere, in golosa contemplazione e consumazione evasiva.
I giorni lo riguardavano ed il tempo che di solito fugge  dappertutto, si concentrava o piuttosto si stendeva  poco.
Uccellocchio non si accorse di niente. Salì alla verticale poi scurì verso il suolo  emettendo come un fruscio di fogli e poi con un colpo di ala, raso terra, filò verso l'este.


Por sinjoro Chiasme la renkonto de Uccellocchio estis mallonga, fulgurante kaj determina.
Lia angoro estis transforminta sin en demandon sur la estaĵo, en frandema kontemplado kaj evitema konsumado.
La tagoj koncernis lin kaj la tempon, kiu de ordinara trafluetita de ĉie, koncentris sin aŭ pli ĝuste etendis sin malmulte.
Uccellocchio ne ekkomprenis sin de nenio. Li supreniris al la vertikala poste impetis al la planko emisiante kiel murmureto de folioj kaj de bato de flugilo , al razita de tero, li forpafiĝis al la oriento.

mercredi 20 juillet 2011

Le Temps


                           PoèME



        Comme le lierre le temps s’accroche à l’écume des jours.

        Il égrène les instants partagés les moments solitaires.
        Les livres parfumés tournent les pages sombres
        Où les pierres rejoignent les vivants.

        Les vivants les pages sombres tournent les instants partagés
        Les livres parfumés et les moments solitaires où
        Comme le lierre  les pierres retrouvent l’écume des jours.
        Le temps s’accroche.

        Les pierres retrouvent le temps qui s’accroche.
        Les instants partagés le livres parfumés tournent
        Les pages sombres comme le lierre
        Où les vivants égrènent les moments solitaires.

        Tournent les pages sombres les moments solitaires
        Où les vivants et le temps s’accrochent
        A l’écume des jours.
        Les pierres retrouvent les instants partagés.

        Les instants partagés tournent les livres parfumés
        Comme le lierre où les pierres retrouvent
        Les pages sombres et les moments solitaires.

       Les pages sombres et les pierres retrouvent l’écume des
                                                                                             jours.
       Le temps s’accroche
       Il égrène les vivants
       Et les moments solitaires.

       Les livres parfumés comme le lierre
       Les moments solitaires  où le temps s’accroche
       Tournent.

       Les instants partagés les livres parfumés
       Où le temps s’accroche
      Aux pages sombres.

       Les vivants à l`écume des jours
       Comme le lierre tournent.
       Le temps s’accroche à l’écume des jours.
       Où ?

       Il égrène l’écume des jours.

       Le temps s’accroche.