porte

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vendredi 29 septembre 2017

J'ai brisé les carreaux





J’ai brisé les carreaux
J’ai percé la chaudière
J’ai flingué les tuyaux
J’ai pompé la bannière
Mais il reste du boulot !



J’ai prisé les barreaux
J’ai sucé les barrières
J’ai lavé des tonneaux
Et trempé mes lanières.
Il faut ce qu’il faut !


mardi 26 septembre 2017

J'ai voulu m'assouplir






  J’ai voulu m’assouplir, me plier et me tordre
Passer inaperçu, ne pas trop me faire voir
J’ai voulu m’arrondir, me fondre, m’estomper
J’ai voulu diminuer, m’aplatir, me plaquer
Je n’ai pas réussi, 
Il faut toujours que ça dépasse
Il faut toujours que je dise ce qu’ils ne veulent entendre
Il faut toujours que je montre ce qu’il ne veulent pas voir
Et que je pense ce qu’ils ne pensent pas.
J’ai voulu m’assouplir.



Les pluies sont rares , les jardins aussi.
Les platanes accablés se desquament
Mon esprit aussi.
La force fuit les faibles et les choses aussi
Les pluies sont rares et mon esprit aussi.




Quand on voudra se retourner, regarder en arrière
Il faudra bien s’assurer de ne pas être seuls
Pour pouvoir, s’il le faut se remettre en avant.
Mais, peut-être n’est-ce pas nécessaire
Nous marcherons à reculons
Les mains jointes et les pieds aussi
En prenant garde de ne pas se retourner.



vendredi 22 septembre 2017

J'ai taré mes tyrans


En tirant mes tarots j’ai taré mes tyrans.
Les tyrans masqués qui s’immiscent, qui s’infiltrent
Qui veulent me faire acheter, me faire penser,
Ce sont eux qu’il faudrait panser.
Ces malades de l’intelligence, ces blessés de l’esprit,
Ces indigents de l’absolu, ces perclus de sottise.
Je tance ces tyrans, leurs valets, leurs inféodés

Les qualifie d’infâmes.


La chaise est vide
Le gardien est parti.
Les linges pliés sont prêts,
Où reposent les morts
L’escargot resplendit.



S’il faut partir avant que le soleil
Ne touche le bord du monde arqué,
S’il faut descendre quelques marches sans plaisir,
S’il faut enfin ne pas se retourner,
 Prendre sa valise et rire.

Evacuons !

Quand le crabe sort du tunnel où il était tapis
La yoni resplendit et le soleil se mord.




La porte s’ouvre et déjà la maison s’affranchit
Des gestes répétés.
La balance oscille au rythme de l’haleine
Du serpent lové.
Les journées passent.


 Quand la roue tourne plus qu’il ne convient
Et que le serpent s’installe,
La clef pend de la lune
Et il faut s’en saisir.



La lune est sur le pli

Le serpent ignore ce qu’il contient.

Dans la maison on sait.

Le pli, le repli cache les rêves de l’ammonite amie.
Sur un roc, en haut de la cascade
La bougie pense à l’eau qui fuit
Et l’éclaire un moment, un instant.

vendredi 15 septembre 2017

Tête à tête




Tête à têtes

Il a ses têtes
Tète ! Ah ! Tète
Le suc du monde.

Tais ta tête mais
Tes tas tète
Devant les maisons étêtées

Les nations entêtées.


vendredi 8 septembre 2017

libres mais enchaînés






Insouciants, ils roucoulent, ils jacassent
Ils pressentent bien un souffle
Mais l'attribuent à l'air du temps
Ils croient qu'ils sont seuls
Auto-proclamés fils d'amibes
Ils s'égarent en rampant
Empêtrés dans les fils d'une technologie suave.



mardi 5 septembre 2017

J'ai tiré mes tarots





Je me suis construit un jeu de 120 symboles.
Le matin j'en tire 4
Je les associe dans un petit croquis.
J'écris la-dessus un petit poème contraint.
On verra ce que cela donne à long terme si je tiens,.
Car au bout d'un moment j'ai tendance à me fatiguer de mes inventions.

C'est pas assis que l'on contemple le fond du puits,
Il faut franchir la porte,
Pousser le battant de la cloche.
Entrer en résonance.


La double-langue, le langage profond
Se mire au fond du puits où
Le serpent lové se mire aussi.
Double duplicité: le miroir et la fourche.


Le puits n'épuise pas le mystère,
Il l'entretient.
Le crâne qui attend la clef qui ouvre les fenêtres,
Attend.


Deux chemins mènent à la maison de l'arbre,
Il s'y repose à l'envers.
C'est le yoga de l'arbre.

Une chaise est là pour le visiteur
Qui ne peut poser qu'une seule question.



La racine de jours s'ouvre sur un monde alangui
Ses bras engourdis par l'effort des seaux
Et des seaux qu'ils ont qu'ils ont remonté du puits.

La clef des songes se repose
Il lui reste à franchir 
Les nuages assombris par l'âge.


Le chemin est long et la valise est lourde
Mais la cascade rafraîchit le pèlerin
Et l'invite au repos.
L'oiseau, lui, veut
Qu'on le suive sans délai.