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mercredi 30 novembre 2016

Le Crabe et le Papillon



Le crabe et le papillon

Au pied d’une falaise blanche la mer battait
Et rebattait de gros blocs écroulés.
Un crabe s’épuisait  à vouloir grimper
Sur des rochers tapissés d’algues humides.
Le ressac l’écartait et l’écartait encore du poste convoité.
Un papillon frivole voyant le lourdeau encombré 
Pattes, carapaces, pinces inutiles.
Lui tint à peu près ce langage :
Que vous sert votre armure, votre force, votre ardeur
Si vous ne pouvez jouir de l’endroit désiré ?
Disant cela, le papillon virevolte autour du tourteau
Se moque, le raille et le nargue de ses cabrioles.
Il s’approche tant et si bien qu’une lame
Plus forte l’inonde et le trempe entièrement.
Le voilà mouillé, transi, ballotté dans les remous,
Prêt à sombrer comme un navire dégréé.
Le crabe alors lui dit :
Que te servent ton aisance, ton arrogante légèreté
Te voilà trempé, en péril,  bientôt prêt à couler.
Rengorge ton orgueil, grimpe sur mon dos
Au hasard d’une vague si tu le peux et je t’en sortirais.
Chétifs, malingres, costauds ou vigoureux
 Plutôt que de se moquer il se faut entraider.



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